Robin des Montagnes


"Tendre vers un sport sans artifice, vivre des moments purs et inoubliables en développant son endurance* tout en laissant un minimum de traces derrière son passage, comme le faisaient nos ancêtres ou encore les animaux sauvages depuis la nuit des temps. » 

*Si nous sommes loin d’être les plus rapides ou encore les plus forts, notre endurance surpasse celle des autres espèces. Ce “trésor” qui nous a permis jadis de traquer les proies par épuisement ne pourrait-il pas aussi aujourd’hui être mis en exergue afin de réduire considérablement notre empreinte carbone ?

Pour ce faire, alors que rien ou presque n’est proposé en la matière dans la communauté Trail-Running en cette année 2017, Laura et Cyril créent l'association « Robin des Montagnes ».


En sus de promouvoir de nombreuses réalisations Wildinist Made comme la Traversée des Alpes à pieds ou à vélo 0 carbone...  nous avons travaillé une base line de « Steps To Nature » ou programme Emeraude* à destination de la communauté « Nature ».

*En référence au programme Quartz dédié à la lutte anti-dopage qui fait foi dans le monde de l’Extra-Trail.

Le programme « Emerald » a pour objectif d’encourager et accompagner la communauté du outdoor à progresser ensemble pour réduire son impact environnemental et qui sait demain, pourquoi pas faire du sport un véritable outil d’éducation environnementale.



Des actions SIMPLES et CONCRÈTES pour les organisateurs autour de 7 « Steps To Nature » :

1. Respect & Promotion de la nature 

Camp 1 – Mettre en avant son territoire, sa faune, sa flore et ses habitants en corrélation avec son environnement. 
Camp 2 -  - Informer et former staff & bénévoles pour être des ambassadeurs de l’éco-responsabilité.
Camp 3 - Page dédiée avec recommandations éco aux participants et actions mises en  place sur son site Internet + post régulier sur ses réseaux sociaux.
Sommet  - Prise en charge d’ 1 arbre planté par coureur finisher via professionnel de la reforestation.


🡪 Ré-habiller la nature grâce à la sueur des participants pourrait être un message fort. 

2. Réduction carbone

Camp 1 – Des coureurs/vélos plutôt que quads, motos ou voitures pour baliser et ouvrir les parcours 
Camp 2 - Prise en charge des transports en commun sur épreuves en ligne et/ou déplacements urbains
Camp 3 - Parking « VEP » réservé co-voiturage & véhicule électrique, parc à vélos…
Sommet  - Récompenses pour inciter les participants à l’utilisation des transports en commun ou décarbonés en amont (réductions, photos, repas, mise en avant, bonus …)

Si en ville les transports en commun entrent de plus en plus dans les mœurs, force est de constater que dans le milieu du sport outdoor c’est encore un peu du chacun pour soi et bien souvent à celui qui aura le 4X4 dernier cri… un comportement paradoxal pour nous qui devrions être les premiers à nous en soucier.

Et pourquoi pas la systématisation du billet offert avec l’inscription en convaincant les compagnies ferroviaires ou encore les politiques de la symbolique forte d’un tel dispositif pour les courses nature ?

3. Supports évent réutilisables /recyclables 

Camp 1 - Éliminer tous les items à usage unique (assiettes, verres, etc.) qui ne se recyclent pas.
Camp 2 - Supports logistiques ou de communication/habillage (banderoles, arche, flammes, toilettes sèches…) réutilisables année après année + Location/mutualisation à privilégier.
Camp 3 - Remplacement des bouteilles plastiques par rampes à eau, jerricanes, récipients en verre…
Sommet - Un espace troc, réparation, vente d’occasion, dons et/ou recyclage de vêtements, équipements, matériels etc... et pourquoi pas au-delà de notre pratique sportive.

Teeshirts, polaires sans manche… ces objets fétiches pour la plupart made in China et en matière « toxique » ont un coût exorbitant pour notre planète. Ils s’entassent dans nos armoires et symbolisent à eux seuls le manque de clairvoyance et d’humilité de notre pratique consumériste. Si nous poursuivons dans notre logique, bientôt chaque ascension d’un sommet donnera bientôt droit à un objet « summiter » afin de se pavaner ?

A ce titre, faire durer et réutiliser par exemple son vieux vélo ou encore sa vieille garde-robe sera toujours bien plus green que de se ré-équiper avec la dernière collection "Eco-friendly ». 

4. Objectif 0 Déchets : 

Camp 1 - Mise en place d'équipes de nettoyage des parcours avant et après la course
Camp 2 - Mettre en place des zones de tri dans les zones de départ/arrivée et de ravitaillement.
Camp 3 - Mettre en place un système de mesures de suivi de la gestion des matières résiduelles et essayer d’améliorer ce bilan année après année
Sommet - Pas de ravitaillement du tout et contrôle du sac à déchets des participants

Les lieux d’un événement nature devraient être à minima aussi propres après et si possible même plus qu’auparavant afin que celui-ci ait bonifié son environnement.

Pourquoi ne pas fixer également un seuil de déchets à ne pas dépasser / participants pour donner du sens à cet amas de « héros » ?


5. Parcours sans balisage : 

Camp 1 - Balisage réutilisable et/ou biodégradable entièrement effaçable
Camp 2 - Responsabiliser les participants à l’itinéraire et fournir road book et/ou trace Gpx au cas où
Camp 3 – Balisage partiel, sans fléchage « autoroutier » (gros panneau, indications kilométriques…)
Sommet -  Mode Wild = Pas de balisage du tout sur un parcours minimum

Revenir aux fondamentaux des sports outdoor à savoir réfléchir à son itinéraire et s'orienter un minimum. Paradoxe de notre époque « superficielle »,  bon nombre de héros « finishers » d’Ultra -Trail parmi les plus renommés seraient probablement incapables d’effectuer une sortie « quelconque » de quelques kilomètres en montagne s’ils étaient livrés à eux mêmes.


6. Assistance/suivi limité : 

Camp 1 - Transports collectifs pour les spectateurs, journalistes et éventuels assistants
Camp 2 - Privilégier les drones plutôt que les hélicoptères pour la prise d’images aériennes
Camp 3 - Ravitaillements espacés de 20 km minimum
Sommet - Pas d’assistance personnelle du tout

Plus d’autonomie en réduisant voir interdisant les zones d'assistance extérieure serait positif tant pour l’environnement que pour l'aspect «aventure» des participants.

7. Privilégier le BIO ainsi que prestataires et productions locales

Camp 1 - Alimentation bio et/ou local sur les ravitaillements et/ou repas d’arrivée
Camp 2 - Choix possible pour les végétariens et sans gluten sur les ravitaillements 
Camp 3 - Cadeaux finishers et/ou d’accueil locaux et/ou consommable
Sommet – Pas de cadeau finisher & d’accueil du tout

Parce que « nous sommes ce que nous décidons de manger » une nourriture saine et respectueuse de l'environnement s'inscrit dans une démarche globale pour les pratiquants du sport nature.

Encore un drôle de paradoxe que de voir tous les coureurs Vegan, sans Gluten et/ou Bio se “cocacoler” et s’empiffrer une palanquée de denrées chimiques le jour de la course venue.



Nous avons travaillé avec L'ITRA, fédération internationale de Trail, qui s'est directement inspiré de ce programme pour mettre en place sa Green Charter à travers le monde

Commentaires